Ah les scènes ouvertes. Vaste sujet :-). Pour certains c’est devenue une obsession. Ils associent « faire des scènes ouvertes » = « faire du stand up ». C’est totalement faux. On peut être un très bon humoriste sans forcément jouer de façon compulsive. A titre d’exemple, de nombreuses personnes pensent que la 1er génération du Jamel Comedy Club (Thomas Ngijol, Fabrice Eboué, Le comte de Bouderbala etc..) était la meilleure. A l’époque, il n’y avait pas autant de scènes ouvertes. Et pourtant ils ont réussi.

Et autres points : souvent les gens ont une définition de « la scène ouverte » très large. Aujourd’hui, il est possible de jouer jusqu’à 6 fois par mois…sans avoir passé aucun filtre de sélection. Pour être plus clair, vous pouvez venir sur scène pour lire un dictionnaire, vous jouerez. Quasiment toutes les semaines. Et toute l’année. De toute votre vie.

Et parfois, les gens jouent beaucoup sur des scènes ouvertes mais s’ils prennent le temps de bien calculer, il y a rarement plus de 10 spectateurs. Et quand il y a plus de 10 spectateurs, c’est souvent leurs amis ou des amis des autres comédiens, ou tout simplement d’autres comédiens qui composent le public.

Tout ça pour dire, définissez-vous même vos objectifs et ceux que vous définissez comme « jouer sur scène ouverte ou un plateau d’humour ». Et selon votre définition, vous allez définir votre travail à fournir.

En cours, on avait pris une semaine type et on a compté le nombre de places disponibles pour jouer chaque semaine sur les meilleurs plateaux sur Paris. Il y avait plus de 150 possibilités de jouer par semaine. Donc c’est possible.

« A vaincre sans péril. On triomphe sans gloire ». Si après moultes efforts, avoir surmontez des tonnes de refus, vous arrivez enfin à faire un plateau d’humour où vous êtes choisi pour vos qualités, la fierté sera grande. La confiance en vous va augmenter. Je ne sais pas si ça vous rendra plus heureux. Mais je pense que ça vaut le coup d’essayer.