5 choses que vous ignorez sur le stand up

(Pour mes anciens éléves, mes éléves actuels, ou mes futurs éléves, quand je parle d’un sujet ou d’un autre c’est que cela a concerné plusieurs personnes. Même si vous pouvez vous reconnaitre dans les textes, ce n’est pas spécialement vous qui êtes cités :-). C’est le cas de nombreuses personnes. Voilà le préambule terminé)

1/Le stand up c’est bien…pour faire autre chose que du stand up

Je vais prendre un terme plus large et parler de one man show. Jean Dujardin, Jamel Debbouze, Omar Sy ont un point commun : faire parti des comédiens les plus populaires de France (avec pour certains des carrières aux USA) en aillant commencer dans le one man show dans des petites salles parisiennes. Je ne pense pas que Jean Dujardin ou Omar Sy souhaitent retourner aux one man show (Omar Sy c’était un duo). Le spectacle vivant d’humour a été un bon tremplin à leurs carrière.

Des tas de personnalités ont fait du one man show (Cyril Hanouna en France avant d’être très connu) avant de trouver encore plus de succès ailleurs. Le stand up peut être qu’une étape, mais c’est une belle étape.

2/Les spectacles de stand up dans des théâtres c’est rarement rentable

Il y a ce que l’on appelle le minimum garanti pour la plupart des théâtres. Je vais prendre un exemple concret. Un theatre vous laisser jouer 1h votre spectacle les vendredis de 20h à 21h. Vous partagez les revenus (50% pour le théâtre et 50% pour l’artiste) mais avec un minimum garanti de 150 euros. Cela veut dire que l’artiste doit garantir au moins 150 euros au théâtre.

Exemple, si la recette est inférieure à 150 euros, c’est à l’artiste de payer la différence.

Parfois, c’est une simple location. Le comédien loue la salle 300 euros par exemple, et l’ensemble de la recette est pour lui.

Dans des cas particuliers, des salles ont des minimum garanti proche de 300 euros, donc parfois quand vous voyez qu’ils programment beaucoup d’artistes pour 1 date, c’est qu’ils veulent voir si le comédien a la capacité de remplir la salle.

Remplir une salle c’est la chose la plus difficile dans le stand up.

3/Le stand up c’est essentiellement fait par des « amateurs »…et c’est les plus forts

Je ne dévoile pas un secret de fou car eux-mêmes le disent dans leurs passages. Quand je dis « amateur », je veux dire qu’ils ont un métier à côté du stand up qui n’a rien à voir avec le stand up. Ils peuvent jouer jusqu’à 20 à 30 fois par mois (en plus de leur travail à temps plein ou temps partiel). Parfois sans être véritablement rémunéré.

Mais ils sont bien plus forts que certains humoristes que vous pouvez voir avec plus d’exposition, tout simplement car ces « amateurs » sont hyper rôdés et subissent une grande concurrence pour pouvoir jouer dans les lieux les plus prestigieux du stand up.

4/Le stand up c’est de plus en plus facile (selon les maths)

Avant il y avait…2 scènes possible par semaine ! La mécanique était la suivante, tu faisais de ton mieux pendant 1 an, puis Juste Pour Rire (la grosse production du moment) venait voir les spectacles dans les petites salles, et la production repérée quelques humoristes pour les faire jouer (à l’époque au Moloko), et 1 ou 2 heureux élus pouvaient aller jouer à Montréal.

Il y a plus de scènes, plus de programme dédiée au stand up (à la TV, sur Netflix, sur Youtube, sur les chaines de Replay), les lieux prestigieux de stand up ont triplé ou quadruplé le nombre de créneau et le nombre d’artistes par créneau. Donc oui, mathématiquement c’est plus facile de jouer car l’évolution de stand uppeurs « sérieux » n’a pas réellement explosés. Si vous voyez toujours les mêmes sur les plateaux et émissions de TV, c’est pas parce que les gens sont ne veulent pas changer d’artistes. C’est tout simplement que peu de gens arrivent à les concurrencer.

Le nombre qui a explosé c’est le nombre de personnes faisant du stand up pendant 1 an et moins. Même si ça vous parait incroyable, une partie ne vont que très rarement jouer 2 fois le même passage, parfois n’ont pas vraiment de texte, et ont régulièrement des oublis de texte sur scène. Ce n’est pas grave. C’est bien aussi de vouloir juste vivre une expérience et travailler son expression orale.

Donc si vous, vous êtes tenace 1 an et plus, que vous améliorez votre passage, il sera plus facile pour vous de vous lancer dans le stand up qu’avant.C’est mathématique.

5/Etre marrant ne suffira pas

J’ai vu Franck Dubosc a ses débuts à la comédie de Paris et Florence Foresti à ses débuts au Splendid. Quand je vous dis que la salle était pliée en 2, c’est une réalité ! Je n’ai jamais vu ça. Les gens étaient littéralement écroulés dans leurs fauteuils. C’est quasiment une expérience chamanique !

Julie Ferrier jouait au palais des glaces et le bouche à oreille (sans vidéo sans rien. Juste les spectateurs qui sortent de la salle et en parlent à leurs amis) était tellement puissant qu’il fallait attendre plusieurs semaines pour avoir la chance d’avoir une place.

Je jouais juste avant Baptiste Lecaplain lors de son premier spectacle. Il faisait ses dernières dates avant de partir dans une plus grande salle. C’était la folie pour avoir une place pour son spectacle dans cette petite salle, les gens étaient vraiment très super déterminé pour obtenir une place. J’ai un ami…il a vu 7 fois le spectacle de Baptiste !

Mais maintenant, cette période est terminée. Je ne vais pas citer de nom mais j’étais voir un spectacle d’un stand uppeurs qui cartonne sur les réseaux et dans les médias. Bien sur qu’il y a eu des rires pendant le spectacle. Mais très sincèrement, cela n’a strictement rien à voir avec Franck Dubosc ou Florence Foresti à leurs débuts. Mais pourtant il rempli des salles bien plus grande.

Améliorer vous pour trouver des bonnes vannes et avoir beaucoup de rires. Mais avoir une bonne communication peut maintenant suffire à booster n’importe quel humoriste.


Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Message:

Name:

E-mail:

Website: